PLUTÔT ROUTE OU CHEMIN !
Êtes-vous plutôt running citadin ou course nature ? Sol mou ou sol dur ? Selon les préférences de chacun et les possibilités qu’offrent les lieux de vie, les surfaces sur lesquelles nous courons varient, pour le plus grand bien de nos articulations. Chacun a certainement déjà entendu dire qu’un running sur sol dur était plus brutal pour nos genoux, notre dos et nos pieds qu’une course sur une surface molle. Mais qu’en est-il vraiment ?
Si chacun a son terrain de prédilection, il n’est pas interdit de varier les surfaces. C’est même conseillé, tant route et sentier se complètent parfaitement…
La route, surface souvent jugée traumatisante, et le sentier, réputé pour sa plus grande souplesse, semblent parfois totalement antagonistes. Au point que certains planifient des périodes entières de l’une ou l’autre de ces surfaces, pour ensuite virer totalement de bord vers l’autre environnement. Pourtant, diversifier ses appuis et le type d’effort n’apportera que du bon lors d’une préparation de course, quelle qu’elle soit.
Quelque soit le type d’épreuve à venir, la route saura vous faire progresser.
Comprenez que s’il pleut, vous avez des risque de glissade sur les chemin ou d’altérer la qualité de votre foulée par le coté ventouse du sol sous vos pieds.
D’un autre coté, sur route, vos appuis sont plus réguliers, pas de cailloux, pas de racines, ni de pièges que l’on rencontre sur les sentiers. Avec de bonnes chaussures, adaptées à votre morphologie, pourvues d’un excellent amorti, vous pourrez travailler sur un rythme de course régulier puisque rien ne viendra gêner votre progression. Vous allez ainsi bien mémoriser vos allures.
Le fractionné se prête très bien à la route.
Hors-mi vos sorties plus longues, il vous sera possible d’effectuer sur cette surface vos séances de rythme, sur 500 m, 1 000 m, 1 500 m… en utilisant le GPS de votre montre par exemple.
Votre gestuelle dynamique et votre rendement mécanique seront exploités et renforcés au mieux. Foulée et déroulé du pied sont mieux ressenties, et se travaillent donc plus facilement sur une surface plane que sur terrain accidenté. Même si, au préalable, vous aurez fait votre échauffement sur un terrain plus souple, pelouse ou sentiers. Idem pour le retour au calme.
Le bitume a toutefois un inconvénient majeur : sa dureté.
En cas de problèmes dorsaux, cartilagineux ou pour les coureurs de plus de 80 kg, n’abusez cependant pas de cette surface sans rajouter une dose de renforcement musculaire. . Enfin, surveillez régulièrement l’état de vos runnings pour mieux supporter l’onde de choc répercutée par le sol dur à chaque impact !
Contrairement au bitume, le sentier présente l’immense avantage de la souplesse. Moins de risque à l’impact, donc, pour le dos, les articulations…etc.
L’avantage est aussi de pouvoir choisir en permanence un nouveau parcours plus technique, petites buttes ou côtes d’une dizaine de mètres. Cela vous fera travailler vos changements de rythme et renforcera vos muscles.
Un sentier sans cailloux et sans racines est préférable, sauf si vous préparez un trail accidenté. Vous devrez dans ce cas vous habituer aux conditions de courses particulières de l’épreuve. De par sa nature le sentier est irrégulier, ce qui n’est pas toujours le top pour vos articulations.
En outre le coût énergétique d’une foulée y est plus important.
La vitesse est réduite et les muscles du mollet et le tendon d’Achille vont chercher à compenser la souplesse du terrain afin de ne pas trop gaspiller d’énergie. Cette compensation est à l’origine de nombreuses tendinites, du talon d’Achille notamment.
Les racines et les cailloux peuvent aussi être une gêne, il faut rester concentrer pour ne pas accrocher un petit obstacle et risquer la chute. C’est bon pour la préparation de course, mais le coureur doit rester vigilant en permanence, ce qui n’est pas évident lorsque l’on court en fin de journée ou même de nuit.
Faite les bons choix
Pour faire simple, je vous conseille d’alterner d’un terrain à l’autre de façon à optimiser le plaisir et les sensations. Une séance mixte serait en fait l’idéal : choisir un parcours qui mélange équitablement les 2 terrains ainsi vos séances de fractionné, seront un peu plus variées au niveau du terrain, au niveau du décor et aussi des sensations ressenties.