Courir lentement pour perdre du poids : mythe ou réalité ?
Ah, la fameuse question : « Faut-il courir lentement pour maigrir ? » Si vous vous êtes déjà demandé si trottiner tranquillement pouvait faire fondre vos poignées d’amour, cet article est pour vous. Spoiler alert : la réponse n’est pas si simple. Accrochez vos lacets, on part pour un tour d’horizon des vérités et des idées reçues !
L’endurance fondamentale : le Graal de la combustion des graisses ?
Courir à une allure modérée, dite d’endurance fondamentale, correspond à environ 60-70 % de votre fréquence cardiaque maximale (FCM). À cette intensité, vous êtes capable de parler sans être essoufflé. Autrement dit, vous courez en mode « balade active ».
C’est précisément dans cette zone que le corps privilégie l’utilisation des graisses comme carburant principal. Contrairement à ce que l’on pense, ce n’est pas la transpiration qui fait fondre les kilos, mais bien la durée et la régularité de l’effort à faible intensité.
Pour que le processus soit efficace, il faut courir au moins 30 à 45 minutes, plusieurs fois par semaine. En dessous, votre corps n’a souvent pas le temps de passer en « mode brûlage de graisses ».
Et si on accélérait un peu ?
Les séances de fractionné ou d’entraînement à haute intensité (HIIT) sollicitent d’abord les réserves de glucides. C’est rapide, explosif, et oui, ça pique un peu.
Mais il y a un gros avantage : ces efforts déclenchent un phénomène très intéressant appelé afterburn effect (ou effet post-combustion). En gros, votre corps continue de brûler des calories pendant plusieurs heures après l’effort, même affalé sur le canapé.
Donc, même si l’on brûle moins de graisses pendant l’effort, la dépense calorique globale est souvent plus élevée avec ce type de séance. Résultat : on maigrit aussi, mais autrement.
L’importance de la variété
La meilleure stratégie ? Mixer les plaisirs ! L’alternance entre footing en endurance fondamentale et séances plus dynamiques permet de :
- Maximiser la combustion des graisses : on tape sur les deux carburants (graisses et sucres)
- Stimuler le métabolisme : on évite que le corps ne s’habitue trop à un seul type d’effort
- Préserver la motivation : adieu la monotonie, bonjour la progression
Et si vous ajoutez un peu de renforcement musculaire (gainage, squats, pompes…), vous augmentez votre masse maigre, ce qui booste la dépense énergétique même au repos. Oui, le muscle est votre meilleur allié pour brûler plus, même en dormant.
Ne négligez pas l’alimentation
Courir, c’est bien, mais sans une alimentation équilibrée, vos efforts risquent de rester vains. On l’a dit, pour perdre 1 kg de graisse, il faut brûler environ 9 000 calories. Cela représente environ 130 km de course pour une personne de 70 kg. Autant dire que les écarts alimentaires comptent.
Misez sur des repas simples, sains et nourrissants. Réduisez les produits ultra-transformés, les sucres ajoutés, et privilégiez les aliments bruts : fruits, légumes, céréales complètes, légumineuses, protéines maigres, bonnes graisses.
Et surtout, n’utilisez pas la course comme excuse pour manger plus. C’est l’erreur classique. Ce n’est pas parce que vous avez couru 30 minutes que vous avez « mérité » deux parts de pizza. (Désolé, on ne juge pas, mais… un peu quand même)
En résumé
Courir lentement est une méthode efficace pour brûler des graisses, surtout si vous débutez ou reprenez le sport après une pause. C’est doux pour les articulations, excellent pour le moral, et redoutable sur le long terme.
Mais pour des résultats visibles, misez sur une approche globale :
✅ Course à intensité modérée
✅ Séances variées et dynamiques
✅ Renforcement musculaire
✅ Alimentation équilibrée
En somme : oui, courir lentement fait maigrir, mais à condition d’en faire un rituel régulier, de rester patient… et de ne pas vider le frigo en rentrant.